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Régression?


On a souvent tendance à voir les choses du mauvais côté, notamment avec nos enfants et dire alors, lors de certaines phases, qu'ils régressent.

A votre travail ou dans votre vie, quand vous voulez tenter quelque chose de nouveau et que vous vous freinez un peu juste avant de vous lancer, aimeriez-vous entendre quelqu'un qui parle de vous en ces termes:

"Oui, elle régresse en ce moment, j'espère que ça ne va pas durer trop longtemps."

"C'est dommage qu'il régresse il y était presque."

Quelle sensation et émotion cela engendre-t-il chez vous? Vous vous sentez peut-être rabaissé, désemparé, triste, en colère, nul?

Peut-être auriez-vous préféré entendre:

"J'ai confiance en toi"

"Tu as toutes les ressources nécessaires en toi."

"J'ai l'impression que tu appréhendes peut-être un peu de te lancer dans un nouveau projet?"

"L'inconnu n'est pas toujours facile à appréhender je comprend."

Maintenant, que ressentez-vous cette fois? De l'écoute, de l'empathie, du soutient peut-être.

Face à quelle(s) formulation(s) auriez-vous davantage tendance à rester dans cette phase de peur/régression, et avec laquelle/lesquelles, au contraire, vous penseriez pouvoir vous dépasser plus rapidement?

Les mots et l'intention qu'on y met et qu'ils portent sont très importants. Bien sûr rien ne sert de culpabiliser et de faire une check-list des:

"Oh my God ! Je lui ai dit ça hier à 12h49! Sa vie est foutue!!!"

Comment pourrait-on s'en vouloir alors qu'on agissait sans savoir? Bien sûr, vous avez le droit de ressentir ce qui remonte mais faites-en bon usage, accueillez sans dramatiser.

Je n'écris pas cet article pour venir souligner ce que vous faites de "mal", mais pour vous donner une information et voir les évènements d'un œil neuf. Même si beaucoup désormais savent qu'une phase de "régression" précède un grand acquis, il serait peut-être bon de ne plus la considérer et l'appeler "régression" justement. Nos enfants, aussi petits peuvent-ils être, ressentent tout, dès leurs premiers apprentissages:

"Suis-je soutenu/encouragé ou jugé/étiqueté?"

Dans un monde où tous, ou la plupart, vivent tétanisés, comme traumatisés de s'essayer, la peur d'échouer, la fuite face au nouveau, il serait profitable, je pense, d'encourager nos enfants sans y transposer nos craintes, ce, dès la naissance.

Alors ce que je vous propose c'est un autre mode de pensée, sortir du " Un pas en avant, trois pas arrière " pour aller plutôt vers le " Un pas en arrière, trois pas en avant", qu'en pensez-vous?

Pour conclure et pour oser aller encore plus loin, on pourrait vraiment apporter aucun jugement juste en constatant:

"Ok, il en est où il en est" ou même, " Tu en es exactement là où tu dois en être."

Que ressentez-vous face à ce type de formulation? Moi, une totale acceptation, mais le mieux parfois, voir même souvent, est de ne rien dire, juste être dans l'accueil.

Donc mon fils et moi,nous ne régressons jamais, nous cheminons. :)

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