top of page

Lettre à mon bébé



Mon bébé,


je t'écris, toi que je ne verrais jamais.


J'aurais voulu connaître ton odeur, le poids de ton amour au creux de mes bras, mais je le connaitrais toujours qu'au fond de mon cœur. Ce cœur qui bat avec toi mais sans toi, mutilé.


J'ai essayé de t'oublier, je l'avoue, dans l'espoir d’être plus forte et d'adoucir ma peine. Après tout c'est ce qu'on me dit, aussi, que c'est la vie, que c'est mieux ainsi. Je le conçois, mais ma peine n'en ai pas moins là et ton absence pas moins lourde.


C'est sur un ventre vide que ma main se pause. Là où devait se mouvoir la vie, ton être. à la place, le silence. Celui de ton existence et de ton départ, ces chose là on n'en parle pas.


Aujourd'hui tu n'es plus une "chose",un "fœtus", un "début de grossesse" ou une "fausse couche simple". Tu étais et tu es mon bébé, celui que j'ai aimé instantanément, une partie de moi, en moi. Tu feras toujours partie de ma vie et je te porterai toujours dans mon âme avec amour.


J'aurais voulu te bercer, t'embrasser, voir le dessin de ton visage, échanger nos regards. Mais ce n'était pas ainsi qu'on devait se rencontrer dans cette vie. Notre relation restera viscérale, spirituelle, il devait en être ainsi. Tu avais une mission, je pense l'avoir comprise, m'ancrer davantage. Mourir pour me permettre de vivre, enfin. Me faire vivre les émotions que je me refusais à avouer et à ressentir.


Je comprend et je l'accepte.


Pour tout cela je t'aime, mais j'aurais aimé pouvoir te le dire, lovée contre toi, bercée par ta respiration. Ta présence et ta vie me manque.


Ils t'ont arraché à moi et pourtant, je te porterai toute ma vie.


Merci pour ce passage dans ma vie. Merci de m'avoir choisi. Merci d'avoir su me montrer. Merci de m'avoir laisser le temps pour te parler et te redonner une existence.


Dans ce monde où on minimalise l'importance d'une vie quelle qu'elle soit, où l'on étouffe dans le silence nos souffrances maternelles de vos absences.


A toutes ces mamans et à tout ces anges qui ont fait battre nos cœurs aussi vite que leur présence fût courtes.


A toi mon bébé que je ne connaitrai jamais,


Je t'aime.

Posts récents
Archive
Recherche par Tags
Pas encore de mots-clés.
bottom of page