top of page

La diversification menée par l'enfant

   La diversification menée par l'enfant (D.ME.) est citée également en tant que diversification/alimentation autonome. Il s'agit tout simplement d'une continuité, ou tout du moins d'un aspect de la motricité libre. On laisse l'enfant, encore une fois, maître de son corps. L'adulte ne lui impose ni date buttoir, ni quantité. L'enfant s'intèresse à la nourriture solide quand il est prêt. Cela se manifeste aussi bien dans sa curiosité vers l'alimentation, les repas, mais aussi par la maturité de ses postures corporelles. Un, et si je dois dire, le seul, signe corporel pouvant montrer qu'il est prêt à être diversifié, est la maîtrise de la posture assise. Il n'y a pas d'âge, chaque indivu est un être unique, est ce dès la naissance et non qu'à l'âge adulte contrairement à ce que l'on pense. De ce fait, certains bébés toniques et très éveillés seront intéressés et commenceront à explorer ce nouvel horizon dès 5 mois quand d'autres attendront tranquillement les 9 ou 12 mois. Cette période de découverte et d'exploration des textures, des couleurs, des goûts, des odeurs, n'a également aucune règle de durée pré-établie. Certains bébés feront rapidement de copieux repas, tandis que d'autres n'y porteront qu'un intêret très faible durant plusieurs mois. De nouveau, seul l'enfant est au commande de ses besoins.

   L'ordre d'introduction des aliments mené dans une diversification alimentaire classique peut très bien être respectée, seule l'initiative est laissée au bébé. Pour débuter, on conseille généralement des tronçons ou moreceaux d'aliments plus gros que le poing de l'enfant, afin qu'il puisse l'attraper, le manipuler, le porter à sa bouche et gérer seul toutes les composantes. Bien sûr on propose à bébé des aliments sains, le plus entiers possible et non-transformés, crus ou légèrement cuits, biologiques si possible.  La D.M.E. peut être menée en toute tranquilité pour un enfant allaité à la demande. Depuis la naissance il a gardé l'habitude de gérer lui même sa faim, il saura parfaitement complémenter son alimentation avec les quantités de lait maternel dont il a besoin. Ses aptitudes sont plus enclines à ce type de diversification. En effet, au-delà d'être toujours resté acteur de son alimentation, il est également resté moteur. L'ensemble des nombreux et difficiles mouvements maxilo-facial que nécessite l'allaitement sont les mêmes qui sont requis pour la mastication. Le travail sera donc facilité et moins perilleux.

 

"Les enfants nés à terme et en bonne santé, qu'ils soient allaités ou pas, sont parfaitement aptes, pour peu que leurs parents les assistent comme il le faut, à apprendre à s'alimenter de manière indépendante et cela sans que les aliments leur soient présentés sous forme de purée ou de compote à la cuillère. Les nourrissons nés prématurément sont généralement capables de suivre cette méthode, mais il est recommandé d'attendre qu'ils aient atteint l'âge de six mois plus le nombre de semaines entre leur naissance et le terme prévu de la grossesse de la mère. Dans certains cas, il sera possible de commencer un petit peu plus tôt.
Pour apprendre à s'alimenter selon la méthode proposée, les enfants n'ont besoin d'aucune aide. Ils sont à même de porter seuls les aliments à leur bouche, de les mastiquer et enfin de les digérer lorsque leur développement le leur permet."

http://www.diversificationalimentaire.com

 

La D.M.E. peut être impressionante dans son acquisition et surtout par l'exploitation du réflexe de régurgitation fort du bébé auquel il faut se préparer en toute sérénité.

 

 "Un bébé a jusqu'à son premier anniversaire un réflexe de régurgitation très prononcé. Celui-ci se déplace progressivement du devant de la bouche vers l'arrière alors que l'enfant fait connaissance avec les aliments solides. Ce réflexe protège l'enfant et l'empêche de s'étouffer. Si l'aliment s'approche trop de la gorge sans avoir été bien mastiqué, l'enfant le recrachera et recommencera le processus.

Le mieux à faire est de ne pas intervenir. De laisser son enfant découvrir seul, ainsi qu'il le fait lorsqu'il apprend à marcher et à parler. Il régurgitera plusieurs fois, mais apprendra vite à manger mieux et de façon plus efficace.Intervenir au sens propre ou figuré ne fera que déranger l'enfant et le calme dont il a besoin pour s'entraîner.Un bébé qu'on nourrit à la cuillère de purées et de compotes n'a que le mal d'avaler les aliments qu'on lui présente. Il attend passivement la prochaine bouchée, ouvre sa bouche, la referme et avale. Il n'apprend donc pas à mâcher. Le jour où ses parents trouvent qu'il est temps de passer à l'apprentissage de la mastication, il recevra de la purée dans laquelle des morceaux de fruits ou de légumes ont été mélangés.Mais le mélange entre purée et morceaux est difficile à assimiler dans la bouche du bébé non seulement parce qu'il doit encore apprendre à mâcher mais également car le mélange de consistances est un peu déroutant. [...] Un bébé risque moins de s'étouffer s'il on le laisse contrôler ce qui rentre dans sa bouche que lorsqu'on le nourrit à la cuillère, et ceci parce qu'un enfant n'est pas capable de déplacer les aliments de l'arrière de sa bouche vers sa gorge tant qu'il ne sait pas mâcher. Et un bébé ne saura mâcher que lorsqu'il aura appris à saisir les aliments et à les porter à sa bouche. C'est pour cela qu'un jeune bébé ne coure aucun risque de s'étouffer avec des aliments tant qu'il n'est pas apte à les attraper tout seul. Pour manger des aliments sous forme de purée, il faut les aspirer vers le fond de la bouche, ce qui veut dire que les aliments se retrouvent derrière la barrière naturelle formée par les réflexes du bébé, ce qui peut causer un étouffement. Le risque de s'étouffer est donc plus grand lorsque l'enfant reçoit de la purée à la cuillère. Surtout s'il s'agit d'une purée avec des morceaux."

http://www.diversificationalimentaire.com

 

   Cette confiance mutuelle de nouveau partagée entre le(s) parent(s) et l'enfant ne feront que renforcer leurs liens dans leur sérénité de vivre ensemble, en veillant au meilleur pour chacun, dans le respect du rythme de l'évolution du bébé, sans adultisme.

 

Noémie Le Duedal

 

bottom of page