top of page

L'écoute active

 

   L'écoute active, comme le définit sa nomination est le fait d'écouter, plus qu'entendre, de façon active. Nous ne sommes pas dans la passivité de l'entente, ni dans la précipitation du conseil égocentrique. L'écoute active, c'est se concentrer et se donner  à l'autre afin de le guider, pour qu'il trouve lui-même ses propres réponses, développant alors, simultanément, sa confiance en lui. Il s'agit de se positionner de façon bienveillante et entière dans son écoute face à son interlocuteur. Cela requiert d'être pleinement disposé et apte à accueillir l'autre dans ses propos.

   Ainsi, il est difficile de vraiment écouter lorsque notre esprit est ailleurs, en pensée, ou occupé concrètement (lecture, téléphone...) ou passivement ( télévision, ...). La première étape de l'écoute active est déjà de se questionner sur nos capacités à la pratiquer à ce moment présent. En effet, cela demandant une disponibilité tant physique que mentale pour s'offrir dans cette démarche, il faut que nos aptitudes soient optimales pour que notre écoute qui en découle le soit aussi. L'écoute active inclus, comme dans toute communication, au moins deux individus, dont au minimum "un émetteur " et "un récepteur". Il faut donc, avant d'écouter l'autre, déjà s'écouter soi, pour savoir, si notre état et tout ses facteurs (fatigue, disponibilité,...) nous permettent de remplir notre rôle comme on aimerait. Il est toujours possible de programmer, de reporter un échange, si on le trouve nécessaire. Il peut être inconstructif, chronophage, voir parfois destructeur d'être dans une entente, passive, désintéressée ou précipitée. Mieux vaut, si nous sommes dans l'incapacité du moment, prendre le temps d'en gagner et de se préserver mutuellement.

   Après avoir pris le recul sur nous-même et analyser nos dispositions, si notre état est favorable à cet écoute, vient le temps du recul par rapport à l'autre. Cela ne signifie pas être insensible à celui-ci ou hermétique à ces propos, mais plutôt de prendre la distance nécessaire pour ne pas se sentir personellement inclus. L'émotionnel prend bien trop souvent le dessus dans les échanges, qui deviennent alors rapidement stériles à toutes issues constructives. A contrario, cette pratique requiert beaucoup d'empathie, pour justement mettre son propre état émotionnel de côté, afin de recevoir sans jugement, ni préjugés. L'interlocuteur qui se confie a des sentiments, des états et des émotions qui ne faut pas, dans l'idéal, assimiler aux nôtres pour ne pas mettre de freins à la communication.

   Le "récepteur" monte donc sur la colline de l' "émetteur", en essayant, grâce à son recul et son empathie, de comprendre au mieux ses propos, voir à les éclaicir en reformulant ces derniers. La reformulation permet à l' "émetteur" d'avoir le recul qui est souvent difficile d'avoir par nous-même.  Nous sommes là pour l'aider à mieux appréhender les besoins, les envies, les désirs, les craintes. De ce fait, on le guide petit à petit à nommer plus précismment son état, ses émotions, son ressenti, pour finalement l'amener à une analyse plus fine et ajustée. Une fois toute incompréhension écartée et  l'ensemble éclairci, ou bien souvent réorienté sur la véritable source originelle du problème, on peut l'inviter tout naturellement à prolonger son cheminement vers la recherche des solutions qui lui sont propres.

   Comme tout acte bienveillant, l'écoute active est un outil remarquable pour aider, soutenir et guider l'autre avec amour.

 

 

  Noémie Le Duedal

 

bottom of page